A l'occasion du week-end de Pâques, 6 équipiers motivés se sont retrouvés pour aller chercher des oeufs ... à Cowes !
Après une nuit en mer, ils arrivèrent à Cowes Yacht Haven en tout début d'après-midi.

Bien qu'assidus dans leur recherche, pas le moindre oeuf en chocolat à se mettre sous la dent. Fort déçus, ils noyèrent leur chagrin dans un pub devant une excellent bière et un non moins excellent fish and chips. Le dimanche matin, toujours pas remis, il leur fallu un english breakfast pour se consoler.

Entretemps, les boutiques avaient été visitées, une longue marche à pieds le long de la plage leur avait dégourdi les jambes. Sous le soleil exactement.

Le retour se fit en sortant par les Needles pour faire découvrir ce site à nos équipiers découvrant ce genre de périple.

Voilà une saison qui démarre fort: 2 nuits en mer, 215 Nm, pas une seule manoeuvre lors des traversées, plus de 6 nd de moyenne.

Les baroudeurs sont de retour !

Amicalement

Michel

 

C'est donc à trois sur Sirenade que nous quittons notre ponton vers 9h30 samedi matin avec l'idée de rejoindre Isigny.

Les coefficients de mortes eaux et l'horaire des marées nous a semblé idéal pour cette virée.

Le vent du Sud est moins important qu'annoncé et nous décidons  de rabaisser nos prétentions et rejoignons Port en Bessin, charmant port de pêche où il ne faut pas être trop nombreux.

Le ponton visiteur peut accueillir deux bateaux, et éventuellement quatre en étant "à couple". Nous serons les troisièmes et derniers à venir "titiller" les bateaux de pêche sur leur territoire.

Nous avons eu du soleil et une douce chaleur. Nous dinons à bord en t shirt, avec une coupe de bulle dans les mains et un diner fameux, sous le regards des passants, envieux et sans doute jaloux de notre dur réconfort après une belle navigation.

 

Dimanche, nous devons nous lever un peu tôt et quittons le port encore dans la nuit pour profiter du levé du soleil, sous les nuages . La journée s’annonçait fraiche avec un plafond de nuage bas. Vers 8h00, quelques gouttes de pluie nous font revêtir nos cirés et le reste de la journée se passera sous un ciel de traîne, venteux et ensoleillé. Nous filons sur le Havre avec un vent d'Ouest qui montera jusqu'à 25 noeuds. Super et superbe nav.

Sirenade reste toujours aussi confortable et agréable, surtout en équipage réduit où chacun avait sa cabine!

Philippe PIGANEAU

 

Voici quelques années que je n'étais pas retourné à St Valéry.

Un bon vent portant et une mer calme nous ont décidés à y retourner.

Le samedi, une très douce journée nous a conduits à St Valéry. En fin de journée la pluie nous suivait mais ne nous a pas rejoints.

Certains des passagers avaient pris leur maillot de bain avec la ferme intention de l’utiliser. La longueur de la route les a forcés à attendre…

Le lendemain matin, ciel encore gris mais le soleil sort des nuages lentement mais surement.

A midi, il fait beau et la baie d’Etretat est déjà occupée par Lady Vague. Nous allons pouvoir nous baigner !

Un arrêt, on jette l’ancre et on se jette à l’eau !

Claude.

Au coeur de l'été, Lady Vague remporte un franc succès puisqu'il a malheureusement fallu refuser des équipiers faute de place à bord !

Il faut dire qu'un périple de plus de 80M pendant le week-end avait de quoi tenter. Le samedi en longeant les falaises sous spi, en mouillant à Etretat le temps de se restaurer, et en repartant toujours sous spi et sous le soleil. Pas facile la vie de marin normand ! Pas le temps de se baigner hélas.

L'arrivée à Saint Valéry en Caux est très agréable, l'accueil de la capitainerie chaleureux comme toujours. Les ports en ville ont un charme indéfinissable. Nous reviendrons sûrement plus souvent.

Pour le retour le dimanche, pas tout à fait assez de vent, mais des dauphins qui viennent nous rendrent visite.

Amicalement.

Michel

 

Des informations nous étaient parvenues faisant mention d'une certaine inertie progressivement apparue contrariant la vivacité du bateau. Fort de l'expérience de l'an passé, les soupçons se sont rapidement portés sur l'encrassement de la carène.
Yvon devant quitter le navire le samedi en début d'après-midi, rendez-vous fut pris près du port de Chantereyne pour le sortir de l'eau et le caréner (le navire pas Yvon).
Michel et moi partons assez tôt pour faire un crochet par Honfleur afin d’emprunter une pompe haute pression à Pierre Guillemare et j'abrège, à 15h nous sommes sous le portique.
Las ! La distance à la borne électrique est trop grande pour le fil électrique de la pompe ; nous avons bien une rallonge à bord mais il faudrait une échelle et le port de Chantereyne n'en a plus. Le grutier nous en prête une mais équipée en DIN, sympa il nous la branche dans un bureau en passant le fil par la fenêtre. Un problème de résolu en appelle un autre.
Il faut trouver un raccord pour le tuyau. Nous avons ce qu'il faut mais dans le bateau etc... Une boutique à côté vend le gadget ad hoc.
Pierre nous avait prévenus que la lance à jet rotatif avait quelques paresses. Effectivement, quelques petits tours et puis s’arrête. Probablement une maladie génétique de Kärcher que j'ai déjà rencontrée. Il n'y a plus qu'à s'armer de patience et à pixelliser la carène. Yvon qui avait prévu de revenir à Rouen en rapatriant la voiture de Michel, voulait bien attendre un peu pour également rapporter la machine de Pierre mais l'opération menaçant de durer, nous l'avons libéré (Yvon pas Pierre ni la machine).
Enfin, après deux heures et demie de pointillisme, Sirénade est (presque) tout neuf. Heureusement le grutier est encore de service et n'est pas encarté à la CGT. Il accepte même de conserver la pompe à l'abri en attendant que nous venions la récupérer deux semaines plus tard. En plus la facture ne mentionne qu’une heure sous le portique.
Voilà, Sirénade revenu au ponton visiteurs prêt pour la conquête de l'ouest.


François Jacques et sa fille Marie nous rejoignent le lendemain en début d'après-midi. Un peu tard pour une grande navigation, alors nous tirons quelques bords jusqu'à Omonville La Rogue. L'anse bien abritée du vent d'ouest récupère en revanche une petite houle de travers. Heureusement, l'équipage résiste parfaitement à cet inconvénient mineur.
Lundi 27 juin, nous appareillons à sept heures et profitons du jusant. Un vent d'ouest entre 18 et 20 noeuds avec quelques rafales à contre-courant fait que la mer nous secoue un peu dans tous les sens. Finalement nous gréons le solent et la marche devient moins inconfortable jusqu'à devenir plus confortables à mesure que nous nous éloignons de la côte en un bord nord-ouest. Un peu plus tard nous prenons un bord sud-ouest qui combiné avec le courant du Swinge nous dépose gentiment à l'entrée de Port Braye.
Le temps ensoleillé nous invite à la marche, un pèlerinage aux Fous de Bassan et une halte au dernier pub avant la mer.

Une remarque valable du début à la fin de la croisière : quand nous naviguons vers l'ouest, le vent souffle d'ouest et quand nous naviguons vers le sud, le vent souffle du sud, à quelques exceptions près. J’ai dû me mettre mal avec Eole.

Mardi 28 - Direction Guernesey en tournant Aurigny par le Swinge.

Heureusement, nous sommes poussés par le courant car le peu de vent qui souffle vient du sud ce qui veut dire : moteur !

Mercredi 29 - Jersey.


Louvoyage sous voiles dans des configurations adaptées aux conditions du moment. Pour l’instant le solent reste gréé pour pouvoir l’envoyer si nécessaire bien que cela complique un peu les virements de bord avec le génois. Beaucoup de bateaux au ponton d’attente dont deux seulement entrent dans la marina. Il  faut avouer que la pendule TU+2 affiche 1h et une poignée de minutes et qu’il ne reste pas beaucoup plus de deux places libres.Nous avons prévu de rester une journée à terre pour visiter la côte, plus modestement une partie de la côte.
En car de Saint-Hélier à Rozel, à pieds jusqu’à Gorey puis retour en car.
Bonne marche sous un temps mitigé.

Vendredi 1er juillet, déjà !

Départ de Saint-hélier à cinq heures, nous avons décidé de contourner le Minquiers par l’ouest et de voguer vers gagner Saint-Malo. Vent sud à sud-ouest, 17 à 18 noeud et plus si affinité. Finalement avec la grand-voile à un ris et le solent, le bateau se comporte bien dans une mer un peu formée. Vers dix heures, le vent mollit et nous sortons toute la garde-robe.
A 14h nous nous trouvons devant le port des Bas Sablons avec suffisamment d’eau au-dessus du seuil. Comme d’habitude, il faut se débrouiller tout seul pour trouver une place car personne ne répond à l’appel sur le canal 9.
Une marche vers Saint-Malo intra muros sous une bonne averse, le tour des remparts, un arrêt dans un pub irlandais et nous finissons de sécher au milieu de la foule qui attend l’arrivée de l’Hermione.
Finalement nous ne voyons que les mâts derrière le Môle des Noires. Un bruit court : trop de vent pour manoeuvrer.
Et sans doute pas les moyens de se payer l’aide d’un remorqueur.
Quant à nous, nous regagnons le bord.

Samedi 2 juillet

François et Marie débarquent pour continuer leur chemin par la route vers l’Ile de Batz et Christian embarque.
Le plein de gazole et départ vers Plouers-sur-Rance. Enfin c’était le projet initial car un bruit et des vibrations venant de sous la coque annoncent un nouveau programme : quelque chose s’est pris dans l’hélice.
Nous sortons prudemment du poste carburant et accostons le premier bout de ponton disponible.
Je tente non une sortie mais une entrée dans l’eau. Je m’arrête à mi mollets.
Une palanquée de plongeurs en transfert, quelques mots échangés, un peu plus tard un membre du club qui revient tout équipé et en cinq minutes nous débarrasse de deux mètres de filet tubulaire, du genre bien solide utilisé pour faire des sacs à coquillages.
Merci aux pêcheurs qui prennent la mer pour une poubelle !

Information : la température de l’eau s’élève à 14°C. J’ai bien fait de m’arrêter.
Nous voulions passer à l’écluse de 15h, nous avons raté celle de 16h, nous nous présentons juste bien à celle de 17h.
Il faut à nouveau recourir au moteur pour remplacer une brise évanescente. A Plouers nous sommes accueillis par le président du Royal Guibé Fosse Yatch Club (information destinée aux initiés) et par Xavier qui embarque.

Fin du premier épisode

Navigation du 2 au 8 juillet sur Sirénade Deuxième épisode

Dimanche 3


La journée s’annonce un peu grise, émaillée de crachin, après tout nous sommes en Bretagne. En Rance nous sentons un petit vent de sud mais il se transforme en sud-ouest dans l’estuaire et franchement ouest un peu plus au large.
Deux fois la route, trois fois la peine comme annoncé dans l’Almanach du Marin Breton.
Encore une chance, il ne pleut pas vraiment et juste par petit bout de temps. La visibilité fluctue au gré du crachin mais ne mergit jamais bien bas. Elle s’améliore nettement quand nous arrivons à l’entrée du chenal de Bréhat, Le Ferlas pour les intimes. Le soleil se met de la partie et nous profitons de la fin du jusant jusqu’au Trieux et de l’étale jusqu’au ponton d’attente, au milieu de la rivière.
Une bonne journée de navigation, une superbe soirée si ce n’est un vieux grincheux qui veut que nous nous éloignons, il navigue en solitaire, il a besoin de dormir, il part très tôt demain matin et il est sûr que nous allons faire du bruit.
Si ça ne tenait qu’à moi, je le renverrais à ses navigations solitaires mais nous mettons une distance de sécurité entre lui et nous, des fois que la co….rie soit contagieuse.

Lundi 4

A 6h le père Lagrinche est encore là. Une panne d’oreiller sans doute. Je suis tenté d’aller le réveiller mais je crains qu’il n’apprécie pas ma sollicitude à sa juste valeur. Quelque deux heures plus tard, nous reprenons la route, la visibilité est bonne alors nous sortons par le chenal de la Moisie. Au cours de la matinée, arrivent quelques nuages dispensateurs de crachin.
Cap sur les Sept Iles : d’abord à longer Rouzic et ses Fous et l’état de la mer le permettant, mouillage devant l’Ile aux Moines. Il faut attendre l’ouverture de la porte de Perros-Guirec, aussi nous avons le temps de la visiter sans nous presser.
Encore une petite attente sur ancre devant Perros, nous en profitons pour dégréer le solent et l’étai largable. Les prévisions météo sont bonnes alors autant dégager la plage avant.
Peu de visiteurs s’arrêtent à Perros-Guirec, le contrecoup du port du Bloscon ? Les difficultés toutes relatives de l’accès ? L’étroitesse de la porte ? Personnellement je trouve ce port assez sympathique, surtout sous le soleil. Mais si, de temps de temps en temps, il apparait et la côte permet de belles balades vers les rochers de Ploumanac’h.

Mardi 5

En alternance voiles et moteur suivant les caprices éoliens. Nous savourons tranquillement la route vers Roscoff, quelques autres voiliers profitent aussi du jusant dont Lagrinche. Heureusement la mer est grande. Nous arrivons au Bloscon à l’étale, le bon moment pour manoeuvrer. Le reste de la journée est consacrée au tourisme.

Mercredi 6

Les conditions météorologiques restent stables : petit vent d’ouest, ciel couvert. Dommage, le chenal de l’ile de Batz s’apprécie mieux sous le soleil. Lorsque l’occasion se présente, je teste le nouveau bas de ligne à maquereau, l’autre est resté accroché quelque part, probablement sur un orin de casier fantôme ou dans un bout de filet à la dérive. Je parle de ligne à maquereau, je pourrais aussi bien dire ligne à bar ou à dorade coryphène puisque de toutes les façons, je ne pêche ni les uns ni les autres.
Cela nous conduit benoîtement à l’entrée de l’Aber du même nom. Passage facile depuis la bouée du Libenter en prenant le chenal de la Petite Fourche mais à éviter par mer agitée. A mon avis.
Aujourd’hui, les conditions sont idéales et le soleil illumine cet endroit superbe. A l’entrée de la rivière, un oeil sur la route et un oeil dur le sondeur car la mer est basse, il faut bien rester au milieu du chenal puis passer entre les mouillages.
Jusqu’au niveau de Saint-Pabu tout se passe bien puis nous tournons pour aller prendre une bouée et nous arrêtons douillettement sur un banc de sable. Une poignée de secondes entre deux regards sur le sondeur à un endroit qui d’après la carte, offrait de l’eau. La mer monte donc pas d’inquiétude sauf que quand le bateau pivote la barre se bloque.
Grosse angoisse !
Nous jetons l’ancre pour éviter de se finir au fond de l’Aber et appelons le maître du port qui vient nous remorquer vers une bouée et un peu plus tard nous conduit, Michel et moi, vers un chantier naval installé deux cents mètres en amont.
Le patron, un homme d’une extrême amabilité et apparemment d’une grande expérience, nous rassure sur plusieurs points :
1/ le banc de sable est récent
2/ il reçoit régulièrement de la visite
3/ il en faut plus pour détériorer un safran comme le nôtre
4/ il connait la « qualité » des constructions récentes de Dufour…
Enfin il nous conseille de vérifier si le safran n’est pas remonté de cinq ou dix millimètres et promet de passer nous voir un peu plus tard.
De retour à bord, nous ouvrons la trappe de la barre de secours et il semble bien que l’axe est un peu sorti mais rien de certain par manque de référence. A l’intérieur, je ne vois rien qui explique le blocage. Lorsque le patron du chantier arrive un peu plus tard, il voit tout de suite, lui. Un manche de marteau comme levier, une clé plate pour dévisser la vis de butée et la
remettre en place et tout reprend sa place. Et en plus il ne veut même pas être payé ni boire une bière ni partir avec une bouteille. Il nous a dépannés en peu de temps, il est content.
Chapeau ! Et nous sommes soulagés.
Christian et Xavier partent en expédition à terre. Christian en particulier, recherche un bar qui diffuse le match de football en soirée. Et il trouve !

Jeudi 7

Le temps est beau mais le vent quasiment inexistant et aucun souci avec le safran. Nous sortons par le Relec et tirons suffisamment à l’ouest afin d’échapper au courant du chenal du Four et de tomber dans celui du Passage du Fromveur.
Le tapis roulant express ! A 11h, nous sommes amarrés à une bouée dans la Baie de Lampaul. Randy n’est pas venu nous accueillir. L’après-midi à terre, Christian trouve un bar à foot. Il convainc Michel de revenir, le soir, assister au spectacle. Quand ils rentrent à bord, je suis très content d’apprendre que Machin à gagner contre Truc ou l’inverse.
A marée haute, ça roule un peu mais beaucoup moins qu’une fois précédente et nous ne sentons pas la nécessité d’envoyer le tourmentin en guise d’amortisseur.

Vendredi 8


Temps grisâtre, vent ouest à sud-ouest dans les dix noeuds. Nous espérons enfin du portant après avoir tourné La Jument.
Au loin nous voyons quelques grandes mâtures, d’autres plus petites ; la manifestation de Brest qui se prépare.
Nous réussissons même à envoyer le spi pendant…oui, assez longtemps. Il ressort une deuxième fois puis nous sommes obligés d’abattre jusqu’au franc vent arrière. Qu’à cela ne tienne, nous tentons les voiles en ciseaux et ça tient ! Et ça marche !
A 16h nous sommes amarrés à l’intérieur du brise-lames du port du Moulin Blanc.
Probablement, une des dernières places disponibles.
Un tour au Tour du Monde : bruyant comme une volière de perruches et de perroquets, rendez-vous de la jeunesse chéebran, on y cherche en vain les mangeurs de milles les yeux pleins de rêves et d’écumes. L’équipage suivant arrive, à lui le soin !
Xavier a trouvé un BlaBlaCar de Brest à Plouers et retrouve sa Morgan.
Michel, Christian et moi sommes conduits à la gare par Patrick. Brest-Rennes-Saint-Malo en train, Christian récupère son véhicule et nous covoiture jusqu’à Rouen.
A bientôt pour d’autres épisodes

Gabriel