Nous avons réussi notre première grande traversée, celle du Golfe de Gascogne !

Après avoir choisi la fenêtre météo qui nous semblait la meilleure possible (entre 2 dépressions), nous avons débuté la navigation au portant à 6-7 nœuds de moyenne, nous permettant de faire la moitié du chemin en un jour et demi ! La météo est restée favorable mais avec moins de vent tout le reste du parcours, que nous avons réalisé en un peu moins de 5 jours.

Nous avons été accompagnés à plusieurs reprises par d’innombrables dauphins, de jour comme de nuit. De nuit, leurs chants ont tenu éveillés les dormeurs pendant que le barreur les admirait accompagner Petit Prince, s’en éloigner puis revenir pendant des heures entières.

A l’approche de la Corogne, la traversée d’une zone ensoleillée et sans vent nous a permis d’affaler les voiles, stopper le bateau, et aux adultes de nager par 4000 mètres de fond à un peu moins de 100 miles des côtes espagnoles. Les enfants sont restés dans la piscine gonflée à l’avant du bateau :-)

A notre arrivée au mouillage dans l’anse de Cedeira, un peu à l’est de la ville Corogne, nous avons été marqués par l’odeur de la Terre, en particulier celle des arbres, que nous n’avions plus sentie depuis notre départ… et nous ne la sentions déjà plus au bout de 2 jours…

Pendant cette traversée, nous n’avons pas connu l’ennui. Corentin a poursuivi assidument ses cours du CNED, Aurore a appris à tenir assise et à dire « adadada… agagagaga » : ça l’amuse énormément, ainsi que le reste de l’équipage ! L’un a perdu sa première dent (la petite souris du bateau a joué son rôle), l’autre est en train de la sortir.

Après quelques jours de repos à Cedeira, très sympathique bourgade mi-balnéaire, mi-port de pêche, où il y a plus de cafés que de tous les autres magasins confondus, nous allons poursuivre notre route en cabotage vers Lisbonne, point de départ de notre prochaine grande traversée : vers Madère.

A bientôt !

Pierre et tout l’équipage

PS : pas de photos car notre appareil photo fait partie du matériel n’ayant pas survécu aux conditions extrêmes…