L’équipage de Petit Prince est de retour en Malaisie, prêt à se lancer dans l’Océan Indien !


Notre retour en France s’est bien passé, même si l’objectif principal n’a pas été atteint : à cause d’une longue liste d’attente, Aurore sera soignée bien après notre retour définitif… Nous avons cependant profité de ce séjour pour revoir famille et amis. Corentin a même passé une journée complète en CE1 dans son ancienne école pour revoir ses camarades !


De retour en Malaisie, nous avons passé notre première journée à Kuala Lumpur avec l’idée de visiter la ville. Mais sous l’effet du décalage horaire et de la chaleur moite à laquelle nous n’étions plus habitués, tout le monde a préféré passer la journée dans la piscine de l’hôtel. Pas celle du 37° étage qui est montrée en photo (celle-là est interdite aux enfants, même accompagnés – nous n’y sommes donc pas allés), seulement celle du 5° étage.


Le lendemain, après 300km d’autoroutes séparant KL de la marina où nous attendait Petit Prince, où la forêt a été remplacée par des champs d’huile de palme à perte de vue, nous avons retrouvé notre Petit Prince et les enfants ont retrouvé avec bonheur leurs jeux laissés sur le bateau. Non pas que le Père Noël n’a pas été généreux avec eux, mais ils ont ainsi retrouvé leur vie habituelle

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Une épaisse couche de poussière grise recouvrait le cockpit, provenant probablement des régions industrielles voisines. Les coquillages aussi ont bien proliféré sur la coque du bateau. Et à l’intérieur, chaleur et humidité ont profité aux champignons. Beaucoup de travaux de nettoyage donc à notre arrivée ! J’ai délégué la coque à un plongeur, entre autres parce que les lézards, maîtres du milieu aquatique, ressemblent plus à de petits crocodiles qu’à nos petits lézards français.


Le bateau est resté parfaitement fonctionnel, avec un moteur démarré au quart de tour et tous les éléments électroniques et de sécurité restés opérationnels. Tant mieux car il ne nous faut pas tarder à nous lancer dans la dernière grande traversée : la fenêtre météo annuelle pour traverser l’Océan Indien et la Mer Rouge n’est pas si large, et mon employeur semble montrer une certaine impatience à me revoir !
Nous sommes donc repartis en voilier peu après notre arrivée : juste le temps de faire les nettoyages nécessaires, un dernier tour au parc Hello Kitty, et les courses pour tenir jusqu’au Sri Lanka, car c’était probablement le dernier endroit avec un accès facile à de grands centres commerciaux.


Nous avons navigué dans le détroit de Malacca (300km de long), entre la Malaisie et l’Indonésie en direction de l’Océan Indien. Nous sommes arrivés dans la marina de Port Dickson, presque à la sortie du détroit, après une nuit peu reposante tellement le trafic de navires commerciaux est intense : cargos du trafic Europe-Asie, qui restent dans les rails que nous longions, mais aussi cargos côtiers qui coupaient notre route vers les ports de la côte malaise. Les alarmes AIS ont bien joué leur rôle !


La marina de Port Dickson est aussi un centre de vacances pour touristes « terriens » avec piscine et tout ce qu’il faut pour passer un agréable séjour. Corentin s’est dépêché de se faire un tas de petits copains, et Aurore adore cette piscine bien rafraichissante. L’une de nos dernières haltes malaises est très agréable ! D’ici quelques jours, nous allons repartit en côtier vers le Nord, pour récupérer les vents stables de la mousson de Nord-Est qui soufflent plus au Nord, et devraient nous permettre de rejoindre dans de bonnes conditions le Sri Lanka.


L’aventure continue, à bientôt !


Pierre-Emmanuel, pour l’équipage de Petit Prince

 

Petit Prince est toujours en Malaisie… Mais son équipage est rentré en France !

Et oui, n’ayant pas trouvé de moyen satisfaisant pour soigner les dents de Aurore à Singapour (vous vous rappelez que l’une d’elles lui a causé un abcès en Indonésie), nous avons décidé de rentrer à nouveau en France où elle peut être prise en charge par un dentiste spécialisé dans les soins aux jeunes enfants. Elle aura droit à plusieurs séances étalées jusqu’à mi-janvier. La pauvre, déjà à son âge…

Nous aurons tout de même bien profité de Singapour, une île ultra-propre, ultra-moderne. Nous avons eu le temps d’aller au parc aquatique, dans de magnifiques jardins, dans quelques-uns des nombreux centres commerciaux. Côté Malaisie, nous sommes allés au Légoland et parc Hello Kitty pour faire plaisir à chacun des enfants.

Tant mieux d’avoir pu faire tout cela car lorsque nous retournerons en Malaisie, la saison sera déjà bien avancée et il ne nous faudra pas trainer pour nous lancer dans l’Océan Indien, le dernier océan de notre voyage. Nous allons devoir faire une croix sur la Thaïlande et l’Inde : le programme s’adapte au fur et à mesure qu’on avance et qu’on vit de nouvelles choses.

Nous allons profiter de ce séjour en France pour faire le plein de ce qu’on aime bien manger, de tout ce qu’on ne trouve pas là-bas pour le bateau (en particulier de la colle bi-composant pour réparer l’annexe !). Et surtout, quel plaisir de revoir la famille et les amis !

A bientôt, peut-être de vive voix !

 

Bonjour à tous !

Notre départ de Bali s’est bien passé. Nous avons navigué en fonction de la météo, dans cette partie du monde où les calmes sont fréquents. Partant les jours où du vent était prévu, nous nous arrêtions lorsque celui-ci retombait. Cela nous a permis de visiter des endroits parfois très peu visités, ou d’y rester plus longtemps que ce que nous faisons habituellement.

Notre première escale a été l’île de Bawean, petite île isolée dans la mer de Java. Les gens étaient très accueillants et musulmans très pratiquants. Impossible de trouver de la bière ou du vin, Manue a porté le foulard pour la première fois. Cela n’a pas empêché Corentin de continuer de faire de super parties de foot avec les copains tous les soirs sur la plage.

Ensuite nous sommes arrivés sur l’île de Belitung, envahie de touristes indonésiens, très peu d’étrangers. Ses paysages méritent le détour avec des blocs de granit posés dans l’eau et truffés de petites îles désertes, éparpillées autour de notre mouillage. Nous étions contents de revoir l’équipage de Sinoé parti de Nouméa avec lequel les enfants ont pu passer du temps et jouer.

Nous avons (re-)franchi l’équateur le 22 octobre…

Arrêt suivant sur l’île de Katean, juste après l’équateur. Là, nous n’avons pas pu aller à terre car l’état de l’annexe ne lui permet plus de faire de longues distances, et impossible de trouver de la colle PVC en Indonésie pour la réparer... Une famille de locaux est venue à nous et est montée à bord pour visiter le bateau. Nous leur avons donné des affaires d’école dont ils semblent manquer ; la pochette de 12 feutres a fait très plaisir à une jeune fille qui a fait le partage avec ses frères et sœurs : chacun en aura 2 !

Notre dernier arrêt agréable dans cette partie de l’Indonésie a été l’île de Benan, toujours très jolie, très accueillante, sans voiture (uniquement des vélos et des mobylettes), avec ses maisons sur pilotis et une jolie plage. Contraste avec notre arrêt suivant, la grande ville très sale de Tanjung Pinang où nous sommes allés faire nos formalités de sortie : il y a du plastique partout par terre et dans l’eau. Triste constat.

Nous sommes arrivés ensuite dans le détroit de Singapour : des lumières partout sur l’horizon, provenant de la terre et des autres bateaux. Des dizaines, des centaines de navires de toutes sortes : des remorqueurs, des gaziers, des porte-containers, des pétroliers... ; des avions, des hélicoptères au-dessus de nos têtes. Quel spectacle !

Nous avons fait le tour de Singapour par le sud et l’ouest, sommes remontés jusqu’au Port de Puteri dans le sud de la Malaisie, qui fait face à Singapour, et nous devrions y rester un peu de temps. Aurore doit aller voir un dentiste à Singapour car, pour copier son frère d’il y a un an et demi, elle a fait un abcès sur une dent cariée pendant la traversée, la pauvre si jeune et déjà des problèmes de dents… Nous attendons aussi des choses plus agréables de cette escale : de nombreux parcs d’attraction, dont Legoland côté Malaisie, et des gratte-ciels dans Singapour ultra-moderne.

En pièce jointe, comme d’habitude, vous verrez des photos de nos escales. Cette fois-ci, elles sont très contrastées, à l’image de notre séjour indonésien : tantôt dans une région touristique, tantôt dans une région très isolée ; tantôt côtoyant des frêles esquifs en bois, tantôt des supertankers ; tantôt nous baladant autour de maisons en bois, tantôt proches des gratte-ciels...

A bientôt !

 

Tout d’abord, un petit mot pour rassurer ceux qui nous suivent : nous n’avons pas ressenti les effets du tremblement de terre survenu récemment à Célèbes. Souhaitons du courage à ses habitants pour la reconstruction.

En un mois, depuis Labuan Bajo, nous avons peu avancé mais avons beaucoup profité de cette très touristique partie de l’Indonésie. Nous avons commencé par faire le plein de séances de piscines, profitant des installations des hôtels de luxe devant lesquels nous étions mouillés. Et le plein de poulets achetés non plus vivants, mais enfin plumés / vidés / découpés !

Ensuite, nous sommes allés au parc naturel du Komodo. Nous avons fait une visite à terre sur l’île de Rincah, accompagnés de rangers, et y avons vu des dragons en liberté, venant nous renifler pour les plus farouches d’entre eux. Aurore était bien en hauteur dans mes bras (ils ne s’attaquent qu’aux plus faibles) !! Nous avons déplacé le bateau à différents endroits du parc, et dans les endroits les plus reculés, sans rangers à nos côtés, nous pouvions les observer sur la plage depuis le bateau au mouillage… sans aller à terre bien sûr.

Nous avons passé l’île de Sumbawa d’une traite par la côte sud, plus ventée que la côte nord, et sans nous y arrêter. Nous sommes arrivés au sud de Bali, où nous avons enfin pu faire de vrais approvisionnements : pates, farine, sucre, surgelés et même du chocolat ! Nous y avons aussi visité le célèbre temple d’Uluwatu, célèbre pour sa beauté mais aussi habité de singes voleurs : ils volent tout ce qu’ils peuvent (portefeuille, appareil photo, téléphone) ; on leur donne des cacahuètes pour récupérer le bien, ce qui ne les pousse pas à redevenir honnêtes…

Après cette petite halte, nous sommes allés sur la côte nord de Lombok pour rejoindre les copains. Les touristes ont déserté l’île car les hôtels (détruits ou fissurés) ont fermé suite au tremblement de terre du mois d’août. Ambiance un peu triste, mais les installations touristiques encore ouvertes nous ont accueilli comme des princes. Nous sommes allés dans un parc animalier où Corentin a pu monter sur un éléphant, où nous avons nourri des oiseaux main dans la main, et nous avons pu rester un moment aux côtés d’une Orang-Outang un peu collante. Enfin, nous avons fait une petite halte aux îles Guili, moins impactées que Lombok : nous avons fait une excursion en bateau à fond de verre à travers différentes îles, nagé avec tuba au-dessus des coraux, et vu des tortues et des myriades de poissons.

Nous sommes ensuite retournés à Bali, sur la côte nord cette fois. Nous sommes arrêtés à Amed, petite station balnéaire avec une magnifique vue sur le volcan Agung, puis à Lovina, où nous nous sommes arrivés en plein festival : musique toute la nuit (dur de dormir) mais aussi danses indonésiennes, avec leurs superbes costumes. C’est de là que nous avons loué une voiture pour aller visiter l’intérieur de l’île pendant quelques jours.

Nous nous préparons maintenant à poursuivre notre route : nous avons un mois pour rejoindre le sud de la Malaisie ou Singapour. Il va nous falloir réapprendre à naviguer, car nous allons reprendre un rythme « normal » de navigation (900 miles à parcourir). Réapprendre à pêcher aussi, car depuis que nous sommes entrés dans les eaux indonésiennes, nous n’avons eu aucune touche. Probablement un effet de la surpêche et de trop de plastique dans l’océan (qui se prennent dans les hameçons…). A suivre…

A bientôt,

Pierre-Emmanuel, pour l’équipage de Petit Prince

 

 

Petit Prince a terminé son séjour dans l’Indonésie profonde, et vient d’arriver dans l’Indonésie touristique (Komodo) pour l’anniversaire de ses 2 ans de voyage autour du monde !

Lors de la fin de notre séjour australien à Darwin, nous avons bien fait de faire une orgie de baignades dans le parc aquatique et de demi-journées aux parcs de jeux, car nous n’en avons pas revu depuis.

Nous sommes arrivés en Indonésie dans la ville de Kupang, au Timor. Après de longues formalités couteuses en papier (~10 listes d’équipages à fournie aux différents services, entre autres), nous avons pu profiter de la ville, et surtout de ses restaurants à moins de 2€ par tête et de ses magasins de vêtements dont les articles sont à peine plus chers. Le plein est fait.

Ensuite, nous sommes allés sur les îles de Lembata puis celle de Flores. Là, nous avons découvert un monde bien différent : nous avons rencontré des gens vivant bien mais avec peu de choses, habitant dans des maisons en bambous, se déplaçant exclusivement à mobylette (parfois à 4 dessus !). Les fruits et légumes se trouvent au marché hebdomadaire en l’absence de magasin, et si l’on souhaite de la viande, il faut acheter le poulet vivant ! Depuis l’expérience de la poule montée à bord de Petit Prince, devenue l’amie des enfants le temps d’une soirée, puis passée à la casserole, on ne mange plus de poulet à bord… Il reste les œufs.

Les croyances animistes y sont fortes : pour aller en haut du volcan Kilimutu, notre guide a demandé la permission aux ancêtres, puis les a remerciés à la fin, car dans le cas contraire, parfois, le brouillard bouche la vue.

Dans la rue, nous étions parfois suivis par 20 enfants, étant des objets de curiosité. Nous avons été plusieurs fois invités à boire le thé (de Java) ou le café (de Flores) chez l’habitant, échangé nos coordonnées, et la 3G étant arrivée dans les villages les plus importants, nous avons obtenu des contacts facebook !

Notre départ de Mausembi, où nous sommes restés 5 jours et nous sommes liés d’amitié avec la famille de Vincent, a été très émouvant. Corentin est allé dire au-revoir à Joyce jusque dans son école, Aurore à Kasey en lui faisant plein de bisous. Il est parfois dur de partir, mais nous allons faire de nouvelles rencontres, sans aucun doute.

Nous sommes maintenant arrivés à Labuhan Bajo, sur l’extrême ouest de Flores, porte d’entrée de l’île de Komodo et de ses célèbres dragons. Beaucoup d’hôtels visibles depuis le large, on entend à nouveau parler anglais et même français dans la rue. Nous y avons retrouvé Sinoe, un voilier ami parti de Nouméa un peu plus tard que nous avec des enfants de l’école où était scolarisé Corentin. Le monde est petit, et encore des retrouvailles !

En termes de navigation aussi il y a eu du changement : les alizés de l’hémisphère sud se sont éteints. Pour avancer à la voile il nous a fallu compter sur la brise thermique de l’après-midi. Nous avons battu notre record de vitesse lente lors de la traversée Kupang – Lembata : 2 nœuds de moyenne, moins de 4km/h, c’est très lent pour parcourir 100 miles. Heureusement les îles sont proches, donc les navigations ne sont jamais trop longues. Et toujours plaisantes, sur une mer calme, avec beaucoup de soleil et des nuits étoilées, avec toujours ses spectacles de dauphins, dont nous avons croisé un énorme « troupeau » en arrivant jusqu’ici.

Sur tous ces bons souvenirs qu’on engrange, nous vous disons à bientôt !

Pierre-Emmanuel, pour l’équipage de Petit Prince