Les baroudeurs avaient choisi cette année comme destination la Norvège, en août, au nord du cercle polaire entre Tromso et les îles Lofoten. Ils s’attendaient à du froid, de la pluie, du ciel gris, ils n’ont pas été déçus. Ils espéraient aussi de fantastiques paysages de mer et de montagne, du soleil parfois, des lumières éclatantes, des reflets sublimes, de l’air pur, des eaux limpides ou couleur grenadine, des cascades, des fjords, des oiseaux, des phoques, des dauphins, de la pêche, une nourriture exquise, un accueil génial, des jours sans fin, de grandes balades à pied, des mouillages idylliques, ils ont été emballés !

Pour en arriver là, ils ont bien été aidés par un bateau (Bavaria 50) très bien équipé, très confortable, et par leurs 2 équipiers norvégiens qui les ont accompagnés la première semaine, avec l’envie permanente de faire découvrir leur pays, leur mode de vie, leur culture, leur nourriture aussi, …

Et la croisière ? Abrités la plupart du temps par les montagnes, nous n’avons jamais eu de conditions météo (20 à 25nd max) ou de mer (2m maxi) difficiles. Sachant que la navigation nécessite une attention très soutenue pour se déplacer entre ces centaines (milliers ?) d’îles, cailloux, … dans un contexte d’abord rude entre Tromso et Svolvaer, avec l’impression de faire du bateau à la montagne, avec la neige à basse altitude, en faisant escale dans des petits villages sur des quais (parfois moins longs que notre bateau)  ou au ponton avec souvent une seule place pour caser nos 15 mètres, en utilisant parfois des échelles de chantier pour pouvoir monter sur le quai, des cordages pour sécuriser nos descentes à bord… Ensuite, à partir de Svolvaer, on entre dans la région sublime des îles Lofoten, faite de fjords majestueux, de mouillages paisibles, de ‘ports’ miniatures où nous trouvions toujours une place (parmi les 2 disponibles maxi…).

Nous en avons pris plein les yeux, fait des milliers de photos, des dizaines de film. Aucun ne pourra retranscrire pleinement ce que nous avons vu et ressenti…

Et le froid dans tout ça ? Bien conseillé par nos équipiers norvégiens, nous avons utilisé en permanence le chauffage du bord, disposant ainsi d’un intérieur (et de vêtements) toujours sec. Les couettes fournies avec la literie ont permis de se dispenser d’utiliser les duvets. Bien protégés par un taud intégral, nous avons pris tous nos repas à l’extérieur. Génial non ?

Et puis il a fallu partir. Certains sont rentrés directement à Paris, d’autres sont repartis vers le cap nord et la frontière russe avec la compagnie Hurtigruten qui assure depuis 1893 une liaison maritime entre Bergen et Kirkenes, avec de très nombreuses escales. Mais c’est d’une autre aventure qu’il s’agit.

Et après ? Difficile d’aller dans ces contrées sans avoir envie de poursuivre les explorations. Un jour prochain peut-être...

Michel Latouche