Ce  samedi 5 mai est vraiment particulier puisque nous volons vers SPLIT pour rejoindre Malinero, 20ème bateau de Mer Amitié. Le plus grand aussi ! La conclusion d’un projet initié il y a presqu’un an, lorsque nous tentions de définir la suite à donner à la merveilleuse aventure de Sirénade en 2017. Place maintenant aux navigations.

Dès le dimanche, nous filons Trogir tout proche, non sans faire quelques détours pour hisser les voiles et percevoir les premières sensations. Elles seront très positives.

Trogir est une étape importante car elle doit nous permettre d’obtenir la ‘vignette’, sésame indispensable pour naviguer en Croatie. Pour obtenir cette vignette, il faut montrer patte blanche (permis, attestation d’assurance et contrat d’assurance) mais aussi apporter la preuve que le demandeur est bien un représentant de l’association. Facile à dire,  moins simple à faire à distance avec des documents officiels. Cette étape nous prendra la journée du lundi, nous permettant ainsi d’explorer plus largement Trogir et de faire quelques tests de notre nouveau bateau, à commencer par l’annexe.

Ah l’annexe… Son poids n’est pas négligeable, mais nos lutins de l’équipe d’entretien ont mis en place un dispositif d’une simplicité et d’une efficacité déconcertante. Un plaisir que de la descendre de l’avant du pont (son lieu de stockage en navigation) pour la mettre à l’eau, et réciproquement. Nous ferons même quelques envieux parmi nos voisins par la suite.

Puisque nous avons un peu de temps, un défilé de mode ‘Malinero 2018’ s’organise avec obligation de porter la tenue officielle. Soyons modestes, c’est la grande classe !

Mardi, ayant  tous les justificatifs nécessaires (enfin on l’espère), nous retournons récupérer notre vignette, en craignant toujours un aléa administratif local de dernière minute. Et nous repartons avec le sésame en main et plusieurs kunas en moins. Direction Hvar sur l’île de Hvar. Nous naviguons au portant et rejoignons cette superbe cité. Les quelques places à quai sont toutes occupées, nous mouillerons donc sur bouée avec amarrage par l’arrière sur un anneau. L’exploration à terre se terminera, comme souvent au cours de notre périple, par une ascension jusqu’à une fortification permettant de bénéficier d’un magnifique point de vue.

Mercredi, notre objectif est Korcula, sur l’île de … Korcula. Nous sortons pour la première fois les vêtements de pluie, les orages étant assez forts dans la matinée. Mais comme toujours, tout fini bien donc sous soleil. La marina est petite, mais l’agilité de notre barreuse et la bonne volonté de Malinero nous permettent de réaliser des manœuvres de haut vol dans un mouchoir de poche. Korcula est encore une bien belle cité, et les environs ont plus de reliefs que précédemment. Mais toujours de jolies ruelles et de belles maisons.

Jeudi, nous souhaitons rejoindre Ston sur la presqu’ile de Peljesac. Un plan B doit toutefois être prévu car notre guide nautique indique un quai avec environ … 3 places et des fonds pas très profonds. Nous y allons confiants car une seule place nous suffit, et prudent car le chenal d’entrée est parfois très étroit, surtout avec 2,05m de tirant d’eau. Mais un peu de navigation précise ne fait de mal à personne. Avant Ston, une pause s’impose. Un mouillage en l’occurrence, suivi d’un bain pour les plus courageux. Nous repartons au grand largue puis voiles en ciseau. C’est la fête ! L’arrivée à Ston est bucolique, nous apercevons très vite ce qui est la plus grande muraille d’Europe (5 km). Il reste une place à  quai, elle sera pour nous ! Sitôt amarrés, nous rejoignons la muraille pour en franchir toutes les marches (équipiers pas entraînés s’abstenir). La vue d’en haut est absolument magnifique. Inutile de dire que la nuit sera calme, puisque nous ne serons finalement plus que 2 bateaux.

Vendredi, direction Dubrovnik. Nous entamons une longue bataille de virements de bord avec un 53’, et serons plutôt fiers du résultat. Pour nous reposer, un nouveau mouillage, un nouveau bain, presque la routine en fait. Arrivés à Dubrovnik, nous échauffons notre barreuse en l’envoyant en marche arrière au ponton gazole. Juste une mise en bouche. Nous rejoignons ensuite Dubrovnik Marina, réputée pour son étroitesse. Nous ne serons pas déçus. Nous commençons par reculer entre nos deux voisins, avec l’aide comme cela a toujours été le cas du personnel de la marina. Une fois coincés, leur consigne d’accélérer à fond pour reculer encore ne manque pas de nous effrayer. Il faudra détendre les amarres des voisins pour se rapprocher suffisamment du quai.

Nous aurons l’occasion de nous retrouver avec l’équipage de François pour une relève chaleureuse où l’on se transmet les informations pratiques et touristiques.

Ceux qui en auront la possibilité visiteront Dubrovnik, et notamment les remparts dont le tour mérite largement le détour.

La semaine sera passée trop vite, Malinero aura brillamment réussi ce galop d’essai, son excellent état et sa douceur d’utilisation ne pouvant que nous satisfaire.

L’aventure ne fait que commencer.

Amicalement

Michel