Samedi 15 juin, nous avons fait une relève avec Jean Luc et Sylvie au port d’Olymplic Marine à Lavrion. Il n’y avait pas grand monde à la Marina mais nous avons quand même réussi à croiser une adhérente de Mer Amitié sur les pontons! Le dimanche matin, nous sommes partis pour Kea toutes voiles dehors. Mais un renforcement progressif du vent avec des rafales à 35 kts au sud de Makronisi, nous a amené à prendre 1 puis 2 ris. Arrivés dans la baie de Limi Ay Nikolaou, nous avons amarré Malinero sur son ancre, cul à quai. Alors que l’île en début d’après-midi semblait endormie, nous sommes allés visiter la ville d’Ioulis dans la colline à la recherche du lion de Kéa. Le soir en revanche, le port est devenu très animé avec une fête religieuse et commerçante à l’occasion du WE de la Pentecôte Orthodoxe.

En repartant le lundi matin, nous avons parcouru la baie, histoire de repérer d’éventuels mouillages pour notre prochaine visite. Ensuite, nous avons fait route sur Andros avec un vent faible au début mais qui ensuite est monté jusqu’à 40 kts. Même dans le port de Batsi, le vent poussait fort contre le ponto le long duquel nous étions amarrés. Le vent ayant continué toute la nuit, il a fallu faire un départ sur garde bien appuyé pour se dégager le matin et partir vers Gavrion afin de visiter la baie et manger au calme. Nous avons commencé par faire un mouillage mais cela ne semblait pas du gout des autorités, qui nous ont ordonné d’aller nous amarrer à un quai, pas des plus accueillant.

Le vent portant nous a permis de quitter les îles du nord des Cyclades sous génois seul, puis il a fallu prendre des ris pour naviguer en direction de Karistos sur Evia où nous avons passé 2 nuits. Nuos en avons profité pour visiter avec une voiture de location, le château de Myloi, la plage de Bouros, les cascades de Kallianou dans les gorges de Demosasi et la plage de Demetrios avec son petit bar qui doit voir plus de chèvres de que clients.

Le 5ème jour, nous sommes partis de Karistos avec une petite brise thermique qui a permis de travailler les réglages pour faire avancer Malinero. Après avoir contourné la pointe sud de Evia, nous sommes remontés vers le nord à la recherche d’un mouillage sur l’île de Kersonision où manger et se baigner. Ensuite, nous avons pris la direction de Rafina afin de récupérer un passager supplémentaire qui pour cause de partiels n’avait pu se joindre à nous dès le départ. A peine l’embarquement réalisé, le bateau repartait pour Lavrion où nous sommes arrivés la nuit tombée.

Après une matinée à bricoler, faire quelques courses et un peu de lessive, nous avons pris la direction des îles du golfe Saronique. En passant le cap Sounio, nous avons pu apercevoir le temple d’Apollon. A l’abri de l’île de Patroklou, nous avons fait un mouillage le temps d’une baignade, puis en alternant voile et moteur, nous avons rejoint la baie de Khersonisos. Mais l’endroit ne nous a pas semblé très sympa donc nous sommes retournés sur Varkisa où nous avons fait un mouillage pour la nuit. Nous serions bien descendus à terre mais comme le moteur de l’annexe refusait de démarrer, nous avons été contraints de rester à bord sans pouvoir aller voir ce qui semblait être une soirée très animée en ce jour de fête de la musique.

Tôt le lendemain matin, nous sommes partis en direction de lîle d’Hydra. Nous avons commencé par prendre un mouillage à Mandraki où nous avons pu assister aux rotations incessantes des bateaux taxis venant déposer les touristes sur la seule plage de sable de l’île. L’idéal aurait été de faire un mouillage cocotier pour ne pas être secoués, mais nous n’avions prévu de ne rester qu’une heure ou deux. En début d’après-midi, nous sommes allés jusqu’au port d’Hydra mais ne voyant pas où nous pourrions nous amarrer au regard de tous les bateaux déjà présents, nous avons décidé de poursuivre notre route jusqu’à Niso Dokos, où nous avons fait un mouillage pour une nuit au plus grand calme dans une baie qui comportait plus de chapelles que d’habitants.

Après une baignade et avoir récupéré nos 2 mouillages que nous avions mis en empennelage (non pas à cause de la météo mais histoire de faire des exercices de formation), nous sommes repartis dès le matin pour Hydra retenter notre chance. Après une première entrée dans le port qui nous a semblé à nouveau bondé, nous sommes ressortis pour nous amarrer à l’extérieur du port. Ceci à nécessité de déployer les grands moyens pour aller tirer une haussière sur des anneaux fixés dans les rochers de la digue. Mais à peine tout cela mis en place, nous nous sommes fait dégager par une espèce de père Noël qui semblait s’être autoproclamé placier de Yachts et attendait Tatatsu, un navire de plus de 48 m, qui a surgit au moment où nous avons accepté de repartir en échange d’une place que nous n’avions pas osé prendre et qui nous fut proposée à l’intérieur du port. Dans mon empressement à rejoindre la place tant convoitée, j’avais un peu oublié que nous avions 40 m de chaine à remonter avant de partir. Finalement, ce changement était une bonne chose car nous nous sommes retrouvés bien protégés des remous provoqués par les entrées et sorties continues des bateaux venant déverser leurs touristes dans ce que certains présentent comme le Saint-Tropez de la Grèce. Une fois remis de nos émotions, nous avons profité de notre après-midi pour visiter cette ville sans voiture où les déplacements se font à pieds ou avec des mules. Alors que nous pensions le port plein dès notre arrivée, il a continué à se remplir toute la journée avec plusieurs séries de bateaux venant se mettre les uns devant les autres. Comme tout le monde se met sur ancre, le résultat est qu’au fond cela fait un gros tas de spaghettis que certains ont la malchance de remonter.

Heureusement au moment de partir pour Poros, nous avons pu lever l’ancre sans encombre, ce qui n’a pas été le cas de 2 autres bateaux, dont un qui a dû faire appel à un plongeur pour l’aider à se démêler. Par un vent assez faible, nous avons tiré quelques bords en observant au loin des dauphins. Ce fut aussi l’occasion de quelques exercices de mise à la cape. Pour gagner du temps, nous avons coupé à Nisidhes Tselevinia puis sommes allés faire un mouillage à proximité d’Askeli pour manger. Mais comme l’eau ne nous semblait pas assez propre pour nous baigner, nous avons ensuite traversé le détroit en direction d’Alikis. Après nous êtes tous bien rafraichis, nous sommes repartis vers Poros où nous avons pris mouillage cul au quai juste à côté des yachts sur conseil d’un restaurateur local. Le soir nous avons eu la chance de pouvoir trouver une personne pour nous réparer le moteur de l’annexe.

Le 25 juin, après avoir contourné l’île de Poros, nous avons tiré des bords jusqu’à Méthana. Après nous être fait interdire d’accoster dans le port des thermes, nous sommes allés au port de la ville. Le vent était fort et il faisait très chaud, donc le reste de la journée a été consacré à des baignades dans les eaux soufrées et à la plage. Les enfants ont pu jouer avec l’annexe et apprécier son moteur.

Le lendemain, après un dernier tour d’annexe avec Chloé, nous sommes repartis avec 2 ris dès le départ car le vent était fort avec quelques rafales à presque 40 kts. Le vent étant du nord, il a fallu tirer un bord jusqu’au caillou de Vrakonisis pour ensuite pouvoir contourner l’île de Methana et faire route vers Epidavros. Le vent ayant faibli en cours de route, nous avons pu progressivement libérer des ris. Arrivés à Nea Epidavros, nous avons vérifié la profondeur au fil à plomb avant de nous mettre au quai. Ensuite nous sommes allés en Taxi visiter le site archologique d’Epidauros où l’on trouve un théatre à l’acoustique remarquable.

En repartant d’Epidavros, tout était calme. Il a même fallu mettre un peu de moteur pendant 30 minutes pour avancer, avant qu’un coup de vent avec des rafales à 35 kts ne nous oblige à réduire la voilure près de Nisos Agkistri. Arrivé au sud de lîle d’Egine, nous avons mis le cap sur Agias Marina, mais au moment d’approcher du port, nous avons réalisé que notre tirant d’eau était totalement incompatible la profondeur disponible dans ce petit port de pêche. Ceci nous a obligés à poursuivre notre route afin de contourner par le nord l’île et rejoindre vers 17 h le port d’Aegina. Le port était déjà plein avec plusieurs voiliers en quête de place, donc après un rapide repérage des lieux nous n’avons pas attendu pour nous faufiler et prendre amarrage . Nous avions prévu de visiter le temple d’Aphaïa sur les hauteurs de l’île, mais arrivés sur place, il était déjà fermé. Nous n’avons donc pu voir les colonnes que de derrière les grillages. Comme lot de consolation, le taxi qui avait bien oublié de nous avertir que le site fermait tôt, nous a proposé un arrêt de quelques minutes au monastère de Saint-Nectaire.

Pour notre dernière navigation, nous avons fait le tour d’Egine par le nord au moteur puis soudainement le vent s’est levé avec des Rafales allant jusqu’à 40 kts à proximité du cap Sounion. Comme le bateau a un peu de mal à remonter au vent lorsque le génois n’a plus que la taille d’un foulard, nous avons dû finir avec l’aide du moteur ou nous y serions encore. Il faut dire que nous ne pouvions pas nous permettre d’y passer la journée, car une fois le bateau au quai, il a fallu tout ranger et faire les pleins pour passer la relève à l’équipage de Patrick avec qui nous avons mangé le soir à Lavrion.

Au total, nous aurons parcouru 345 MN avec parfois du vent assez fort mais heureusement un bateau très sécurisant. Sinon, le vent permet aussi de se rafraîchir car l’après-midi à terre, il fait vraiment chaud et mi-juin, la température de l’eau commence à être vraiment bonne. Si vous aussi voulez découvrir les îles Grecques, alors profitez des places qui restent du 30/07 au 14/08 (2 places) ou du 28/09 au 12/10 (2 places).

Photos Loïc P et David V

Bonjour à tous,

Voici le compte-rendu de notre périple entre Lavrion et Héraklion, du 1er au 18 mai.

  • 352 milles parcourus
  • 10 îles visitées dont 7 des 9 ‘TOP’ îles des Cyclades (selon les guides)
  • 4 moyens de locomotion (à terre) : âne, taxi, bus, voitures de location
  • 5 journées complètes à terre
  • 1 navigation de nuit
  • Plus longue étape : 92 Nm entre Milos et Rethymnon (Crète)
  • Des centaines et des centaines de marches montées et descendues (plus de 500 à Santorin)
  • Des dizaines et des dizaines de magnifiques chapelles blanches avec la coupole bleue
  • Effet Waouhhh garanti lorsque l'on visite Oia sur l'archipel de Santorin
  • Des quantités significatives de sardines grillées dégustées
  • De l’ouzo et de la feta à l’occasion, du poulpe et du calamar aussi
  • Des souvlakis dès que possible
  • Vent le plus fort rencontré en mer : plus de 40 knts à l’arrivée en Crète
  • Vent le plus fort rencontré au mouillage : plus de 40 knts (à Mykonos)
  • 1 dérapage au mouillage à Mykonos
  • 1 improbable WC/douche à Naxos au 2ème étage de la maison d’une grand-mère (ouvert jour et nuit paraît-il)
  • 1 capitale des Cyclades (Ermoupolis), magnifique
  • 3 dauphins
  • 1 île (Delos) au patrimoine mondial de l’UNESCO
  • 1 coup de cœur ? Naxos pour les villages, les paysages, les chèvres qui traversent la route, les villages à l’intérieur de l'île
  • Des milliers de photos
  • 1 bateau : Malinero !
  • 1 équipage sachant (notamment) faire 5 nœuds marins à la fin de la croisière
  • 1 relève d’équipage avec du plaisir partagé
  • Et … des tonnes de bonne humeur et de sourires !

Quelques photos pour illustrer notre parcours

 

  • Lavrion – Kythnos

     

  • Kythnos – Syros

     

  • Syros – Mykonos

    

  • Mykonos

     

  • Mykonos – Delos – Naxos

     

  • Naxos

    

  • Naxos - Ios 

     

  • Ios - Santorin

 

  • Santorin

  

  • Santorin – Folégandros

  • Folégandros – Milos

  • Milos

  • Milos – Rethymnon

  • Rethymnon

  • Rethymnon – Héraklion

Amicalement

Michel

 

Dernier périple de Sirénade avant de rejoindre son port d’attache.

 

Le passage de relais a eu lieu à Paimpol (Pempoull en breton) avec l’équipage Doume autour d’un apéro d’accueil et d’une choucroute (mais si !!) apportée par l’équipage entrant. Paimpol, autrefois hôte de l’Ecole Nationale de la Marine Marchande et plus connue maintenant pour son coco !! Quelle déchéance ! Le temps d’aller avitailler au Centre Leclerc pour au moins 2 mois (notre Chef de Bord étant soit très prudent OU connaissant la réputation et habitudes de son équipage…) Les intéressé(e)s se reconnaîtront !

 

Destination : les îles anglo-normandes ; laquelle me direz-vous ? Serq, Aurigny ? Aurigny, Serq ? Le suspense dura tout le temps de cette navigation de nuit pour aboutir à la frustration d’un des équipiers pour qui Serq « voulait dire beaucoup », mais il « était libre » et malgré la rancœur qu’il a gardée jusqu’au Havre, « il était heureux d’être là malgré tout ».

 

Bref, le chef de bord a toujours raison. Ce sera Aurigny !

Temps beau, vent portant pour un 5 à 7 (nœuds bien sûr) de croisière bien établi, le soleil disant à la lune : « Que fais-tu sur l’horizon ? Il est bien tard, à la brune, Pour sortir de sa maison… » (Théophile Gautier). Spectacle nocturne garanti.

Puis pétole, dérive, zig-zag… la lune n’étant plus du bon côté !! Réveil du chef de bord, moteur… ! Si j’avais su, je ne l’aurais pas réveillé !! Arrivée à Aurigny (Alderney en anglais) au petit matin sous une pluie battante, horizontale même et des rafales force 7… (La vengeance probablement du Chef de Bord d’une nuit écourtée) ! Aurigny, l’austère, la grise, la refroidissante, celle qui vous dit quand vous la voyez  « you are not welcome » !! La météo expliquerait-elle ces premières impressions ?

 

Il faut savoir qu’Aldernay était appelée par les allemands durant la guerre « l’île Adolf », du prénom donné par ce dernier. 4 camps de concentration y furent construits…Bref, un passé peu glorieux remis au goût du jour par ses fêtes du début août organisées dans des bunkers abandonnés (les « bunkers parties »). Quand l’histoire nous rattrape.

 

Avant la visite d’Alderney  et  d’un « down town » desert (pour cause dimanche) et d’une « dégustation » de fish and chips dans un pub froid et humide, l’équipage s’était endormi comme un baby…tellement bien que la douane anglaise s’introduit sur Sirénade sans être dérangée par un de ses occupants pour déposer, délicatement ou pas,  sur la table à cartes un formulaire nous réclamant le droit de passage (en £ uniquement) et nos «  Identitätspapier » ! (je termine là toute référence à l’histoire).

 

Départ le lendemain 6 heures toujours pour rallier Saint-Vaast la Hougue ! Conditions semblables à celles de notre arrivée, agitées… Bye-Bye Aurigny, see you never !!

 

Grosse navigation et temps clément dans le port accueillant de SVLH jusqu’au diner. Passage auparavant obligatoire chez Gosselin, « the place to be » ! Et en avant pour une deuxième navigation de nuit, direction Ouistreham (enfin, c’est ce qu’on croyait) ! Conditions idéales ; tellement bonnes qu’elles ont permis à David d’assister (je dis bien assister) à l’envoi du spi, en pleine nuit, sur des airs nostalgiques de Supertramp et des Rolling Stones !

 

Re-pétole dans la nuit, moteur, et décision de rejoindre Le Havre en zappant l’escale d’Ouistreham.

 

200 milles en 2 nuits et 1 journée !

On repart quand, David ?

 

Jean-Christophe

Le vendredi 1er Juin, pour le vol aller, nous avons fait escale à Belgrade avant de rejoindre Split. Nous sommes ensuite allés en bus jusqu’à la Marina Kastela, où nous avons découvert le bateau et fait l’avitaillement. Le lendemain matin, après avoir fait un petit briefing sécurité et une visite approfondie de l’extérieur et de l’intérieur de Malinero, nous sommes partis au moteur direction Split pour une prise en main. L’arrêt à Split avait pour objectif de payer la taxe de séjour (950 Kn pour 2 semaines). Nous avons voulu nous mettre le long du quai le plus proche de la capitainerie mais nous nous sommes fait jeter sans ménagement car la place convoitée était celle d’un traversier, qui justement revenait au port. Nous avons finalement pu négocier de rester une heure sur un autre quai avant de repartir cette fois sous voiles en direction de Brak. Le vent forcissant lors de notre passage entre Brak et Solta, nous avons pris un ris. Après le passage entre les iles, nous sommes retournés vers Milna pour une pause de quelques heures, qui s’est transformée en un arrêt pour la nuit au quai (500 Kn). Après une visite de la ville et une baignade, nous avons mangé dans une terrasse des produits de la mer grillés au feu de bois (poissons, crevettes et calamars). Nous avons croisé beaucoup de vélos sur cette île; des petits bateaux de croisière débarquant leurs passagers avec leurs vélos pour une balade autour de l’île. Je pense que pour ceux qui n’ont pas d’assistance électrique, cela doit être assez sportif au regard des routes que l’on a pu apercevoir de la mer.

 

Le 3 juin, nous étions levés tôt mais il y avait déjà du monde sur les bateaux. Certains étaient réveillés alors que d’autres dormaient dans les cockpits à la belle étoile. Après avoir pris notre petit déjeuner, nous sommes allés prendre un mouillage abrité à Milna juste à côté de la marina pour une baignade en attendant le vent. Nous sommes ensuite repartis vers 10 h 30 et passés à la voile entre les iles de Brac et de Solta avant de descendre le long de la côte sud de Brac en vent arrière en direction de la plage de Dugi rat où nous espérions pouvoir nous arrêter pour profiter du sable fin. Mais un vent d’ouest s’est mis à forcir jusqu’à atteindre 35 noeuds, ce qui nous a obligé à prendre 2 ris et nous a conduit à repartir, sans même nous arrêter, en direction de l’embouchure menant à Stari Grad. Arrivé sur place, nous avons mouillé dans un premier temps proche du centreville dans une zone qui semblait autorisée selon la carte, mais après 30 minutes la capitainerie nous a fait savoir que l’on ne pouvait pas rester. Nous nous sommes donc un peu éloigné jusqu’à trouver une zone abritée et déserte. Le soir alors que nous prenions l’apéro, une petite vedette en panne de moteur est passée à proximité de Malinero. Nous lui avons lancé une haussière pour lui permettre d’attendre le zodiac de la capitainerie venu les chercher (Position du mouillage 43°11’3594’’ N ; 16°34’7935’’ E).
Après une nuit calme, même si réveillé 2 ou 3 fois pour vérifier le mouillage, nous nous sommes promenés vers la ville de Stari Grad où nous avons pu faire quelques courses pour compléter notre avitaillement. Vers 11 h, nous sommes partis en direction d’Hvar. Sous un vent calme et changeant, nous avons longé en tirant quelques bords les îles Infernales. Arrivés à Hvar, nous avons commencé par faire un petit tour du port en voilier puis nous avons fait un mouillage juste devant la ville (Position du mouillage 43°10’177’’ N ; 16°26’079’’ E). Une partie de l’équipage est alors partie en annexe visiter Hvar avec pour mission de remplir leur petit bidon d’essence, pendant que les autres assistaient à des manoeuvres de mouillage assez hasardeuses de différents voiliers autour du bateau. Une vedette du port était même présente pour essayer d’organiser un peu la chose. Lorsque l’équipage a été réuni au complet, nous sommes repartis en direction d’un autre mouillage à U. Duboka Vela pour passer la nuit (Position du mouillage 43°09’787’’ N ; 16°22’918’’ E).

 

 

Réveillés par une alarme batterie, nous avons commencé dès l’aube des exercices en allant passer une haussière à terre, histoire de travailler l’amarrage cocotier. Ensuite nous avons fait une petite promenade pour aller explorer la côte ouest de l’île où se trouvaient quelques voiliers dans des criques très sympa. Néanmoins, nous avons pu constater que ces mouillages étaient un peu plus exposés que le notre qui était très abrité du vent d’ouest/sud-ouest. De retour au bateau nous avons pris notre petit déjeuner puis nous nous sommes baignés en appâtant les poissons avec quelques miettes de pain. Au moment du départ, un très beau voilier à 2 mats est venu prendre place à l’entrée de la baie que nous pensions pourtant avoir privatisé. Avant d’hisser les voiles, nous avons fait un petit tour vers l’entrée de la Marina Palmizana (encore une Marina ACI) à Makja puis nous avons fait route vers le sud en prenant la passe de Velo Zdrilo entre SV Klement (Iles Infernales) et Borovac. Ce passage est assez étroit et peu profond donc c’est bien sagement que nous sommes restés derrière les 2 bateaux qui nous précédaient même si l’envie de les doubler était forte. Après avoir longé un peu la côte sud des îles infernales en croisant les voiliers qui quittaient leurs mouillages, nous avons fait route vers la côte Est puis Sud de Vis à la recherche de la baie de Stiniva, présentée dans les guides comme la plus belle de l’île de Vis, si ce n’est de tout le pays. Arrivés sur place, nous avons mis l’ancre dans une espèce de souricière pour manger, mais la houle et le vent entrants nous ont incités à repartir assez vite pour éviter tout incident. Le repas fut donc pris en mer sous génois seul par vent arrière, ballotés par une petite houle venant sur notre travers, en faisant route vers lîle de Bisevo, fameuse pour sa cave bleue. Arrivés sur place, nous avons cherché la zone de mouillage et repéré les bouées mais l’endroit étant très exposé à la houle, nous sommes repartis sans nous arrêter pour Komiza à l’ouest de Vis où nous avons passé la nuit accrochés à une bouée (tarif: 250 Kn). Peu après notre arrivée, un fort orage s’est déclenché pour bien rincer le pont. Une fois l’orage passé, nous sommes partis visiter la ville de Komiza. Il n’est pas facile de trouver une place pour atteindre la berge en annexe au milieu de tous les petits bateaux de pêche, mais c’est probablement fait à dessein pour nous inciter à prendre les bateaux taxi qui tournent entre les voiliers au mouillage. La ville nous est apparue sympathique même si comme à Milna, beaucoup de maisons sont à l’abandon. La ville semble surtout vivre des voiliers de passage et aussi un peu de la plongée. Le problème c’est que côté commerces, ils prennent un peu les touristes pour des pigeons. C’est ainsi qu’au moment de prendre une glace, il a fallu demander au serveur de rajouter la glace car on aurait cru qu’il ne nous avait donné que le cornet. En ce qui concerne les sanitaires, c’est propre mais très limité: 2 douches et idem pour les toilettes.

 

 

 

 

 

En ce 6ème jour de navigation, le départ de Komiza a été un peu avancé lorsque nous avons aperçu d’autres voiliers qui semblaient partir pour Bisero où nous n’avions compté que quelques bouées de disponibles. Arrivés sur place nous avons pris une bouée avec la nouvelle gaffe automatique. A peine amarrés, une barque est venue nous chercher pour aller visiter les caves (tarif: 70 Kn par personne). La visite n’est pas très longue (compter 30 minutes), mais en fin de matinée, avec le soleil, le spectacle est impressionnant. Après être entrés en se penchant, nous avons découvert un éclairage envoutant. L’endroit est très touristique mais vaut le coup d’oeil. De retour au bateau, nous n’avons eu que 5 minutes pour quitter les lieux et reprendre notre route vers le nord. Nous aurons bien tenté d’hisser plusieurs fois les voiles mais par faute de vent, c’est au moteur que nous aurons rejoint après 5 heures de navigation un mouillage dans la baie de Primosten, où nous avons pu nous baigner avant d’aller avec l’annexe visiter la presqu’île et faire quelques courses. Il est à noter que l’échelle de bain sur Malinero est nettement plus pratique que sur Sirenade.
Nous sommes repartis de Primosten vers 7 h du matin au moteur. Après avoir contourné la ville de Primosten, nous sommes remontés vers le nord en slalomant entre les iles jusqu’à l’entrée du canal de SV Anté. Juste après l’entrée, nous avons fait un mouillage le temps d’une baignade. Ensuite nous avons remonté le canal en direction de Sibenik, puis la rivière Krkaj qui serpente sur environ 5 Mn jusqu’à Skradin.

Nous sommes passés sous 2 ponts, dont celui de Guberina d’une hauteur de 30 m alors que notre tirant d’air était de 22 m. Heureusement d’autres étaient déjà venus avant nous ce qui nous a rassuré sur le fait que cela devait passer! Le midi, nous avons fait un mouillage devant Kradin le temps du repas puis comme le vent soufflait, nous avons amené le bateau à quai à la marina ACI de Skradin pour aller ensuite visiter les cascades. Nous avions initialement prévu de repartir avant 17 h mais par faute de temps, nous avons finalement décidé de passer la nuit à la marina (tarif: 696 Kn pour la nuit). A l’arrivée aux cascades, il y avait beaucoup de monde mais heureusement au fur et à mesure que nous montions, la foule s’est dispersée. Le soir après un petit tour dans la ville nous sommes allés au restaurant manger en terrasse.

 

 

 

 

 

 


Après une petite promenade matinale et une douche pour ceux qui le souhaitaient, nous sommes repartis vers 7 h 30. Nous avons bien failli oublier un équipier car le CdB était persuadé qu’il était encore dans sa cabine à se reposer, alors qu’il était parti aux sanitaires. Nous avons pris notre petit déjeuner pendant la descente de la rivière Krkaj en profitant du paysage. Le pain n’étant pas la spécialité croate, nous avons pu apprécier la fonction grill du four pour préparer nos tartines. Ensuite, le descente fut aussi l’occasion de faire quelques surliures. Arrivés à la mer, nous avons mouillé devant Jadrija pour un petit bain. Le sol constitué d’une roche plate avec juste une fine couche de gravillons n’était pas de bonne tenue. Le vent montant, nous avons quitté le mouillage sous voiles. Après un bord vent arrière en direction de Vodice, nous avons commencé à tirer des bords pour redescendre en slalomant entre les îles Tijat, Zmajan, Zlarin… Pendant une partie de la navigation, le vent est monté force 7, ce qui nous a obligé à réduire la toile. Afin de pouvoir manger dans des conditions confortables, nous avons rejoint l’anse de Kalina où nous avons pris un mouillage pour le repas. Si au départ l’ancre semblait bien accrochée, après 45 minutes, le bateau a commencé à déraper sous l’effet des rafales de vent. Ceci a donc sonné l’heure du départ pour rejoindre Rogoznica. Nous avons commencé sous voiles à tirer des bords puis avons du finir au moteur car comme presque chaque jour, en seconde partie d’après midi le vent était tombé. Arrivés sur place, nous avons pris une bouée (tarif: 250 Kn) car de l’orage était annoncé pour le soir. Avant de manger, nous avons rejoint la presqu’île de Rogoznica qui vient d’être réaménagée puis une partie de l’équipage a marché jusqu’à la marina, pendant que les autres allaient les chercher en annexe pour ensuite ramener tout le monde au bateau. Nous n’aurons pas vraiment eu l’occasion de profiter des commodités de la marina mais de ce que j’ai pu en voir, tout était très propre et en très bon état.
Après une nuit très très arrosée (par la pluie j’entends), nous avons pris notre petit déjeuner pour la première fois à l’intérieur. La pluie était tellement intense que de l’eau s’est même infiltrée dans le bateau par un mécanisme que je ne m’explique toujours pas totalement. Pas de candidats à la baignade ce matin la, sauf pour moi qui suis allé faire le pitre le temps d’une photo dans l’annexe, où l’on avait au moins 15 cm d’eau (la nourrice flottait presque!). Le temps restant gris, c’est habillé de nos vestes de quarts que nous avons quitté Rogoznica. Au départ le vent permettait d’avancer à plus de 6 noeuds sous voile, mais nous avons alterné entre pluie et moteur toute la matinée en slalomant entre les ilots jusqu’à Trogir. Arrivés à Trogir, nous nous sommes approchés de la vieille ville puis nous avons fait le plein de gasoil (52 litres) avant d’aller mouiller devant la plage de Trudor. Comme il faisait moins chaud que les autres jours, afin de capter un maximum de soleil, nous avons retiré le taud de soleil. Puis lorsque les nuages sont revenus nous avons remis taud plus capote. Afin de comprendre comment était attachée la chaine aux 20 m de cablot supplémentaire, nous en avions descendu 70 m même s’il n’y avait que 10 m de fond. Au moment de repartir, cela a pris un certain temps à tout remonter, puis nous avons fait route vers la marina de Kastela. En tirant des bords, nous avons pu naviguer sous voiles une grande partie de l’après midi, le temps de contourner l’île de Ciovo. C’est finalement vers 17 h 30 que le bateau s’est retrouvé amarré sur pendille à la Marina Kastela, après une dernière manoeuvre venant achever ce périple de 267 Mn (30 heures moteur). Nous avons fait quelques courses pour l’avitaillement et le ménage puis sommes allés mangés dans une brasserie pour débrifer notre superbe semaine de navigation. En rangeant, nous avons encore découvert du matériel dans certaines cachettes, preuve que l’on aurait eu besoin d’encore quelques jours à bord pour tout connaitre. La découverte du bateau et du plan d’eau auront été pour chacun de nous une formidable expérience et nous avons tous hâte de retrouver Malinero pour de nouvelles aventures. En attendant, nous allons suivre les autres sur vessel finder.

Merci à Yvon, Gabriel et François d’avoir trouvé et préparé ce superbe bateau, à la fois robuste, confortable et manoeuvrable.